samedi 20 novembre 2010

Conclusion à Katmandou

1 au 17 novembre 2010

Nos deux dernières semaines ensemble, parce qu’Audrey quitte pour s’en retourner à Québec le 18 novembre, sont l’occasion de nombreuses visites autour de Katmandou : des lieux de cultes bouddhistes et hindous, des jardins, des quartiers touristiques. Pour ce dernier message, nous abandonnons la chronologie de nos allers et venues pour se consacrer à la description de rubriques organisées selon les types de lieux où nous sommes allés.

Les lieux de cultes

Boudhanath, la plus imposante stupa de Katmandou, est aussi le centre de la colonie tibétaine. Autour de cette stupa fleurissent des dizaine de monastères et surtout, des boutiques de souvenirs. On peut y voir exposés dans les vitrines des thankas (peintures représentant des mandalas, les moments de la vie de Bouddha et d’autres divinités importantes aux yeux des bouddhistes), des objets rituels et de la vie quotidienne. Des commerces de CD et de DVD font jouer en boucle des chants incantatoires. «Ohm mani padme om» remplit nos oreilles. Les mendiants nous font la cours : ils ont appris à apprivoiser les étrangers avec leurs histoires à vous arracher le cœur. Après avoir complété nos cercles autour de la stupa, nous décidons de ne pas plus nous attarder au milieu de ce cirque touristique.

Il règne une atmosphère très contrastée à Pashupatinath, le plus sacré des temples hindous de la capitale népalaise derrière lequel sont pratiquées des crémations aux abords d’un tranquille cours d’eau. Le temple lui-même nous est interdit : il est réservé exclusivement aux Hindous. Un gros bœuf d’or lui fait face et des vaches bien en chair lui tiennent compagnie.

L’architecture médiévale des bâtiments ici rassemblés est riche en bois ouvragé. Sur le temple principal, tout est recouvert de dorures.

Situé sur une colline de l’autre côté de la ville par rapport aux deux lieux de cultes précédents, Swayambunath rassemble des édifices sacrés du bouddhistes et de l’hindouisme. Les deux religions se côtoient et se superposent au rythme des déplacements cérémonieux des pratiquants. De nombreux artistes et artisans occupent les rez-de-chaussée des bâtiments ceinturant la stupa et le temple centraux. Nous pouvons les voir exerçant leur art. Nous passons du temps auprès des graveurs sur pierre et apprenons à jouer «aux tigres et aux chèvres», un jeu de stratégie dont le plateau est une pierre découpée. Audrey s’en procure un et fait l’achat d’une aquarelle représentant une scène typique d’un quartier historique que nous connaissons.

Les lieux historiques

Le quartier qui est le sujet de la peinture choisie par Audrey se nomme Bakhtapur. Cette cité médiévale délabrée nous parait pouvoir du jour au lendemain s’effondrer et disparaitre. En parcourant le dédalle de ses ruelles, nous relevons les innombrables indices de sa fragilité : murs de briques fissurés, bombés ou inclinés au-dessus des rues. En dépit de l’état des lieux, les citadins vaquent à leurs occupations sans broncher. Les femmes étalent à sécher et tamisent des grains de riz. Les hommes transportent et engrangent les tiges des plants de riz qui servent à nourrir les bêtes. Un complexe de temples et de palais forme le noyau de Bakhtapur. Le plus fascinant d’entre eux, une haute pile de toits de pagodes, présente un escalier gardé par d’impressionnantes sculptures humaines, animales et divines. La disposition de celle-ci répond à la règle suivante : par-dessous un lutteur situé à la base se trouve un éléphant dix fois plus fort que lui ; au-dessus de l’éléphant se dresse un hippogriffe dix fois plus redoutable que lui ; un griffon suit et au-dessus de tous s’élève une représentation de Shiva, ces deux derniers respectivement 10 et 100 fois plus terribles que l’hippogriffe. Semblable à Bakhtapur et très près d’où nous séjournons se trouve le Durbar Square de Katmandou. Jadis les anciens rois du Népal y établirent leur demeure. Aujourd’hui, ce quartier est un important marché où les commerçants vendent leurs produits à l’intérieur des divers petits temples. Le poisson séché est en abondance dans les étalages.Le musée est fermé, mais nous avons eu l’opportunité de visiter la maison de Kumari, une incarnation de la déesse Durga. Kumari a 6 ans. La tradition veut que Kumari change de visage chaque fois que la jeune fille atteint ses 13 ans. Les Népalais font des sacrifices animaux en son honneur tous les ans et on nous dit que nous arrivons au lendemain du plus important d’entre eux. Nous ne tenions pas vraiment à être présents.

Nous allons aussi flâner dans l’agréable Gardins of Dreams. Son fondateur a gagné la fortune qui a servi à sa construction au jeu. Le parc est tombé en abandon pendant une soixantaine d’années avant d’être joliment restauré au tournant des années 2000. Une galerie de photos montre les différences d’avant et après les rénovations. Plusieurs plans d’eau, de nombreuses variétés de plante et quelques statues égaient ce jardin enchanteur. Détonnant dans ce décor classique, une grosse balançoire fabriquée de bambou s’élève tout près de l’amphithéâtre. Elle sert de divertissement aux tout petits comme aux plus grands. Nous aussi comme les enfants nous nous y berçons à tour de rôle.


Sri Aurobindo Yoga Mandir

Entre nos visites au alentour de Katmandou, nous prenons une semaine pour nous reposer à l’ashram Sri Aurobindo auprès de Ramchandra et des jeunes. Notre venue coïncide avec le festival de Tihar pendant lequel les enfants de l’ashram font la tournée des quartiers bien nantis pour y présenter leurs talents musicaux et de danse. Cette activité est bien appréciée de tous et lucrative. Pour vous donner une image, cela ressemble un peu à notre Halloween en ceci que les enfants vont de portes en portes chantant et criant pour demander des friandises ou de l’argent de poche. Lors de cette occasion nous pouvons goûter à toute sorte de mets parfumés, mais parfois trop, et aussi nous sucrer et graisser le bec. Après le festival, viennent à l’ashram les dignitaires du consulat de l’Inde au Népal pour assister à une présentation de danse exécutée par deux indiennes et pour en évaluer leur performance, et qui sait, les aider à se produire sur scène un jour. Nous avons la chance de voir les danseuses en action dans leur costume d’apparat. Kalen, un Finlandais, nous invite pour une courte randonnée un après-midi dans la vallée. Nous faisons la rencontre d’un jeune garçon dénommé Dhanraj qui nous accompagne jusqu’au monastère Balambu dont le décor est plus coloré. Sa construction s’est terminée en 2007. Dhanraj nous invite ensuite pour une petite bouchée à sa maison devant laquelle le riz sèche au soleil. Un lait caillé pour PA et des oranges pour Audrey sont les snacks offerts. PA, par respect, ne veut pas refuser les invitations qu’on lui fait. Il se force pour boire le lait sans grimacer pendant que Kalen et Audrey rient intérieurement.
Lors de cette semaine à l’ashram, Audrey avait aussi pour mission de donner des cours de français aux enfants, mais il n’y a pas eu d’école de la semaine dû au festival. En marge de tous ces déplacements, nous passons du temps dans le quartier touristique de Thamel à prendre de bons repas et un verre de temps en temps.

Ceci après tout n’est qu’un blog et ce message en est le dernier. Comme nous ne pouvons tout partager par écrit, il nous fera donc plaisir de continuer cet échange de vive voix aussitôt que l’occasion s’en présentera. Audrey revient à Québec le 18 novembre 2010 et PA le 20 janvier 2011.

Nous attendons les invitations ! :D

1 commentaire:

  1. Bonjour, je viens de prendre contact avec l'ashram de Sri Aurobindo Yoga Mandir je vais m'y rendre en septembre pour de l'humanitaire donc je me renseigne un peu sur le lieu et ses occupants, pourrais-tu m'en dire un peu plus que sur ton blogue, comment est cet ashram ? comment s'est passer ton séjours ?
    merci beaucoup
    pour me joindre
    bobi63@hotmail.com

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